Au milieu de toutes les calamités que nous vivons, c’est tout de même un réconfort de savoir qu’il y a à l’Est un peuple européen et chrétien s’efforçant de survivre et se perpétuer- et l’homme à qui nous devons cela c’est Vladimir Poutine. A mon avis, celui-ci risque plus d’être circonvenu par des traîtres à leur Patrie (c’est déjà un peu le cas) qui le rendront inopérant, que purement renversé. Avec en ligne de mire son depart en 2024.
Poutine ne doit pas qu’à son patriotisme intransigeant sa réussite d’ensemble à la tête de la Russie : il la doit aussi, contrairement à l’idée qu’il serait un autocrate sanguinaire, au fait d’avoir su faire des compromis avec la modernité, l’occidentalisation, le capitalisme, tout en préservant l’essentiel : intégrité de la Fédération, politique étrangère souveraine, puissance militaire, développement économique, assumation des différentes parties de l’histoire russe.
Espérons que ce subtil équilibre poutinien ne sera pas rompu, soit parce qu’un « libéraste » lui succédera, ou alors du fait qu’un gouvernement « trop à droite » ou communiste, en étant trop rigide, s’aliène complètement la jeunesse (des villes) et les oligarques, créant les conditions parfaites pour une révolution de couleur russe.
Ceci étant, le système russe qui repose sur un homme n’est pas forcément plus fragile que celui des pays occidentaux, avec leurs économies postmodernes, qui ne fabriquent presque plus rien et croulent sous les dettes, et leurs tensions ethniques, qui pourraient se casser la gueule avant.