Une violente déflagration secoue la capitale libanaise
6 août 2020 13:44, par Arthur Lepic
@michel amm
Et autres spécialistes en armement à la petite semaine
Tous les étudiants et profs d’université en sciences ont accès à des compteurs Geiger, même su Liban (ce n’est pas un pays si arriéré). Que croyez-vous qu’ils ont fait dès le lendemain ?
Alors sérieusement écartons pour de bon la thèse du mini-nuke. Sur les effets de l’explosion de telles quantités de nitrate, on connaît très bien et pour ce genre de chose Wiki c’est pas mal.
Les exemples d’accidents du genre abondent, le plus gros en 1921 en Allemagne (4000 tonnes de nitrate il me semble, dégâts dans un rayon de 25km)
N°2 : Ocean Liberty dans le port de Brest en 1947, oui chez nous !
Le navire fut totalement pulvérisé, avec des petits morceaux d’acier retombant à plusieurs kilomètres. Les plus gros dégâts furent causés par l’onde de choc, rasant plusieurs quartiers, comme à Beyrouth.
Les véritables questions : accident ou sabotage ?
On sait que le nitrate provenait d’un cargo battant pavillon moldave avec un équipage géorgien, à destination du Mozambique, qui fut arraisoné au Liban en 2013 car trop pourri et sa cargaison transbordée dans l’entrepôt.
Ensuite, un calcul rapide avec les cours du nitrate montre qu’il n’était pas rentable de recharger le bazar sur un autre navire et l’envoyer quelque part. C’était une opération à perte, dans un pays exsangue. Quelque fonctionnaire négligeant et/ou corrompu aurait simplement laissé le nitrate pourrir là, comme on laisse tous des vieux trucs dans le fond du grenier ou des vieilles sauces au frigo, sauf que... c’était pas exactement un vieux pot de cornichons qui était là.
Alors les cornichons du nucléaire, soyons un peu raisonnables.