Le président de la République s’est fendu d’une phrase qui a interpellé les internautes : « J’ai passé l’hémistiche. » Qu’a-t-il voulu dire par-là s’est interrogé le Figaro. ?
Il est rappelé dans la parution de ce jour que "ce mot est issu du vocabulaire de la poésie. Il est emprunté au bas latin hemistichium, lui-même dérivé du grec hêmistikhion. Un terme composé de hémi « à demi » et stichos « ligne, vers », comme on peut le lire dans Le Trésor de la langue française. Ainsi, l’« hémistiche » caractérise la « moitié d’un vers alexandrin réparti en deux mesures rythmiques de chaque côté de la césure ».
Notons ensuite que la « césure » désigne « une coupure faite dans un vers pour en faciliter la prononciation et en augmenter la cadence », note Le Littré. Ainsi, dans un alexandrin, on note douze syllabes (quand la rime est masculine). Celles-ci sont divisées par deux hémistiches de six syllabes et coupés par une césure. Cette dernière tombe sur la sixième syllabe.
Citons ce vers de Musset : « L’homme est un apprenti, / la douleur est son maître » (La Nuit d’octobre). Ou bien celui de Corneille : « Jusqu’au dernier soupir, / je veux bien le redire » (Le Cid). Sans oublier Baudelaire : « Sois sage, ô ma Douleur, / et tiens-toi plus tranquille » (« Recueillement », Les Fleurs du Mal).
Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, l’hémistiche, s’il est un mot assez rare à l’oral, peut s’employer dans le sens de « césure », ainsi qu’on le lit dans Le Petit Robert en ligne. Ainsi en utilisant ce terme de poésie, Emmanuel Macron indique qu’il a dépassé la moitié de son quinquennat.
Autrement dit, Macron est un pédant qui confond les mots et les manie mal. Il devait dire "césure" et il dit hémistiche par simple cuistrerie.
On comprend mieux pourquoi il a été recalé à Normale.En revanche, polytechnique, cette fabrique de petits cons, lui a ouvert les bras.