Merkel survivra à la Coronapocalypse, mais pas l’Union européenne
6 mai 2020 19:06, par BayinnaungGrâce à Merkel, qui tient la ligne de front contre la mutualisation de la dette et l’intégration fiscale de l’UE, thèmes qui sont très impopulaires en Allemagne
Le problème de cet article est qu’il essaie de faire croire qu’il y aurait 2 factions différentes, sous-entendus : les européistes (Macron) qui voudraient faire survivre l’UE, quoi qu’il en coûte et les allemands (grands gagnants de la construction européenne) qui seront près à faire exploser l’UE pourvu que l’on ne touche pas à leur économie.
Le problème, c’est que ces 2 factions ne sont pas si antagonistes que ça.
Les euro-macronnards aimeraient en effet que le rêve européen soit renforcé par la participation économique de l’Allemagne (entendons : vous avez tout prix aux européens du sud, vous pourriez en rendre un peu, non ? ) leur but final étant la survie de la construction européenne ... mais si les euro-germanolâtres, eux, ne veulent pas débourser le moindre centimes pour les méchants catholiques du sud ... JAMAIS ils n’accepteront que le Reich européen n’éclate !
Souvenons-nous des évènements de 2015 lorsque la Grèce a failli sortir de la nasse : si les germanolâtres étaient vraiment plus concernés par l’économie allemande que par la construction européenne, ils auraient laissé celle-ci prendre la clef des champs ... mais cela n’a pas été le cas puisque le pachyderme européen, Allemagne en tête, a pesé de tout son poids pour intimider les Grecs et, n’y arrivant pas, l’ont emporté en menaçant de mort Tsipras, personnellement. Et dans ce racket purement maffieux : Français et Allemands étaient parfaitement à la manœuvre.
En soit, si on comprend que le "modèle allemand" et le "racket européen" sont une seule et même chose ; il tombe sous le sens que jamais l’Allemagne ne laissera partir l’Italie ce qui ferait voler en éclat l’euro et la construction européenne. L’UE permet à l’Allemagne à la fois d’avoir un marché captif, de faire crever les industries des autres pays et donc de s’enrichir. Sans ça, ce sera la fin du "modèle" germanique.
Si l’Italie essaie de sortir, les orgues de Staline seront de nouveau lâchés sur elle et elle finira par plier puisqu’elle est dans l’euro et qu’il sera aisé de couper les vivres à Rome et faciliter le retour au pouvoir des ultralibéraux.
Sa seule chance, c’est que la Grande-Bretagne finance et protège les partis eurosceptiques continentaux et permette au final à Rome d’imprimer sa propre monnaie. Si le Brexit se réalise...