"Solutions pacifiques, concrètes, qu règlent nos problèmes", que dit Mélenchon qui visiblement est plus préoccupé par le rééquipement des hôpitaux que par les conséquences du surendettement massif sur l’économie privée. C’est effectivement à croire que l’économie productive ne compte plus. Seul compte la capacité à s’endetter pour financer des investissements publics.Mélenchon ne semble pas se rendre compte qu’on assiste à un véritable siphonnage de la sphère productive au profit de la sphère financière et publique qui vivent de la dette et que cette situation est difficilement tenable, sauf à transformer tout le monde en fonctionnaire vivant des subsides publics payés par la banque centrale créant la monnaie en fonction des besoins de l’Etat. L’exemple des pays communistes n’aura donc servi à rien d’autre qu’à repousser les illusions de "demain on rase gratis". La présentation de Mélenchon de la BCE est fallacieuse, car la BCE bafoue déjà les traités européens qui lui interdisent de monétiser les dépenses publiques. Il ne comprend pas que si les banques préfèrent mettre les liquidtés banque centrale en réserves, c’est justement parce que ces réserves rapportent un peu à côté de titres qui ne rapportent rien ou pire alors qu’elles sont obligées par la loi d’acheter des titres de dette publique ayant valeur de collatéral de refinancement. Autrement dit, plus les banques achètent de titres et moins elles ont de capacité à générer des prêts dans la sphère productive jugée trop risquée dans un contexte d’emballement des dépenses publiques. Celles-ci atteignent déjà 57% du PIB alors que plus de la moitié de la population active est fonctionnarisée. Autant dire que le système de spolation/redistribution qui est à la base de la machine budgétaire française agit comme une machine à démolir la vraie valeur remplacée par la fausse valeur sous forme de dettes.La solution d’annuler la dette ne résoudra rien sauf à soviétiser davantage la France qui se retrouvera en situation d’hyperinflation. Celle-ci est évitée pour l’instant par le recyclage de la dette émise par les banques sur les marchés où elle est transformée par voie de collatéralisation en monnaie électronique finançant des instruments financiers, type dérivés,Le jour où la dette est annulée c’est cette pyramide de dette sur les marchés qui s’effondre et avec elle le système bancaire remplacé par une Gosbank qui crée la monnaie en fonction des besoins du plan d’Etat. On retourne alors à case "pays de l’Est" .