La Libye, la gauche européenne et le retour de l’impérialisme humanitaire
21 mars 2011 17:46, par Ibn TolstoïTimisoara, Guerre en Irak I, Bosnie, Kosovo, Guerre en Irak II, Afghanistan II, Gaza, Sud-Liban,.. toutes ces guerres, sans exception, toutes ont été accompagnées par un "formidable" travail de Relations Publiques, de désinformation, de "narratives" comme ils disent, totalement préfabriqués qui en appellent à chaque fois aux bons sentiments et au sacrés-saints Droits de l’Homme qui ne servent que quand on en use, c’est à dire exclusivement contre les ennemis de l’Occident mais au jamais au grand jamais contre ses alliés....Bahrein, Yemen, Israel, Iraq, Arabie Saoudite, couchés ! Comme le Tribunal Pénal International en somme.
A chaque fois, nous sommes placés devant le même épouvantail, toujours : le Génocide, le big one, celui des gentilles populations civiles si l’Occident n’intervient pas, lui dont les bombardement chirurgicaux ne tuent que les bad guys, c’est bien connu...Mêmes les néo-conservateurs les plus intelligents (si, si, il y’en a !) n’y croient pas : si vous lisez l’anglais, parcourez cet article du philosioniste George F. Will : http://www.washingtonpost.com/wp-dy.... Il a au moins le mérite de se poser des questions lui...
Ces mêmes questions que ne se posent même plus nos bonnes consciences humanistes tant elles se laissent nourrir, becquée par becquée, poncifs par poncifs, par l’éculée (non, il n’y a pas de faute) propagande belliciste, la même désinformation qui s’étale d’éditoriaux mal-pensants en reportages bâclés et outrageusement manichéens. Repues de bons sentiments jusqu’à la nausée, nos bonnes consciences humanistes se mettent alors à conjuguer le verbe massacrer en mode progressiste, le doigt sur la couture, le cerveau en berne. Au nom du bien, massacrons, l’Occident reconnaîtra les siens ...Shock and Awe à tous les étages, bis repetita ! Les pires des va-t-en guerre, les idéalistes de salons ! Les stals avaient un nom pour ça : les idiots utiles.
Dans tous les cas je remercie Jean Bricmont ainsi que Michel Colon d’ailleurs pour leurs analyses, qui donnent elles à réfléchir, à revenir sur des certitudes qui n’en sont pas, sur des emportements passionnés, souvent erronés et fabriqués. Et in fine à se poser la question de la domination, de son système de représentations et du réel. Et de constater malheureusement son désert pour reprendre Zizek.