"L’emprise psychologique n’est pas uniquement masculine, mon prédateur était une prédatrice"
18 janvier 2020 00:53, par Sedetiam
Être ainsi initié par une adulte rebelle me faisait éprouver un sentiment vertigineux de supériorité sur mes camarades.
Pour qui s’est retrouvé entre profs et pionnes, dans de pareilles circonstances, c’est assurément cela : et pas seulement sur les camarades ; sur le monde. Mais pour qui est resté marmot à l’issue de l’aventure passionnelle, on peut comprendre le désarroi du gaillard devenu adulte sur le tard (qui profite aussi peut-être de la contemporanéité de faits similaires surgissant d’outre-tombe, pour affûter sa plume de journaliste et de scénariste et se rappeler aux bons souvenirs des feuilles de choux).
Pour ce qui me concerne, au regard de l’éducation qui m’était imposée et, comparativement au reste de ma fratrie peuplés désormais d’introvertis quasi acariâtres, je bénis ces précieux instants m’ayant permis de « jeter ma gourme » précocement afin de pénétrer la vie par la grande porte et d’autres encore.
Et vu ce qu’il en est - devenu - des filles, des femmes et des bonnes femmes actuelles, mieux valait être initié assez tôt.
Merci mesdemoiselles et madame !