Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris à « La société du spectacle » de Guy Debord, que de plus j’ai visionné en film et pas pris le temps de lire. Avant visionnage, j’imaginais le « spectacle » comme la superficialité de notre époque ou l’esbrouffe dont sont capables nos politiciens. Après visionnage j’ai interprété cela différemment, dans le sens où l’homme souffre d’être spectateur et non plus acteur de sa vie, dans le sens où il a délégué tout son pouvoir à des représentants de toute sorte (politique, syndicat, association, professeurs, médecins) sans possibilité de contrôle : il délègue le produit de son travail au capitaliste qui en fera ses choux gras, il délègue sa santé, son alimentation, la qualité de l’air qu’il respire, l’éducation de ses enfants, la vaccination de ses enfants, ses choix politiques, et j’en passe, à des acteurs indépendants comme l’on met des innocents sous tutelle.
Dans tous les domaines nous avons opté pour la représentation.
L’homme est spectateur de sa vie, il ne la contrôle plus, ne la vit plus, mais la contemple et la subit.
L’homme ne tire pas sa puissance de ses biens mais de la capacité à tenir les leviers pour faire appliquer ses valeurs, ce qui prévaut sur la première.
Il n’est pas question d’être compétent dans tous les domaines comme l’un de vous le suggère, mais a minima de pouvoir contrôler ses représentants. Il n’est pas question d’exiger un RIC dans des domaines où nous ne sommes pas compétents, mais de savoir demander un référendum sur des sujets que nous maîtrisons peu ou prou, quitte à nous planter une fois ou deux.
Je ne suis pas sûre d’avoir compris « la société du spectacle » mais cela m’a soulevé une fois de plus cette question de la représentation que je trouve centrale.