Je pense que la droite et la gauche classiques sont de collusion pour mettre en œuvre, en France, une version aggravée du thatchérisme social qui, lui-même, est un avatar du darwinisme le plus impitoyable, appliqué à la gestion des ressources sociales. Je me console à l’idée qu’une imminente et malthusienne Loi Buzynskinowiczenstein nous débarrassera, par l’euthanasie, des chaudasses en pic hormonal et des carcasses douloureusement ménopausées qui ont voté pour l’inconnu Emmanuel Macron "parce qu’il est beau".
Quand Lucien Cerise nous explique que l’ethos libéral meurt sous le poids de ses propres contradictions, en voici l’illustration : la République vient de res publica, qui signifie chose publique en latin, mais elle n’a pas le sens du bien commun, de l’intérêt général ; elle défend des intérêts particuliers, minoritaires, donc strictement catégoriels (les femmes, les transsexuels, les juifs, les allergiques au voile, le MEDEF, les homosexuels...) et ne sait pas transcender les particularismes pour gouverner une nation. Ce paradoxe est un aveu de faiblesse structurelle.
Si le compte à rebours de notre État providence à la française a bel et bien commencé, il ne manquera pas d’entraîner dans sa chute son fossoyeur : la République et son régime présidentiel CRIFisé mais prétendument laïc.
Contradictions internes, interdépendance de la partie avec le tout, explique Lucien Cerise, rien n’y survivra. Nous nous battons juste par acquis de conscience, pour le principe et l’honneur. Autant dire pour gagner notre paradis.