Joker de Todd Phillips : l’apothéose de la culture de la mort ?
28 octobre 2019 01:05, par RKrishna
Hum... Je n’avais pas vu un film aussi poignant depuis V for Vendetta en 2005.
Cela fait longtemps que je ne vais plus au cinéma lassé par les Purges d’Halloween aussi ennuyeuses qu’inutiles ou les tentatives d’inversion du bien et du mal comme pour la Maléfique de Disney. Mais nous avons là en effet un chef-d’oeuvre, et c’est si rarement le cas pour Hollywood qu’il faudrait peut-être s’en méfier.
Todd Phillips et son équipe arrivent à planter un décor tout à fait crédible à l’histoire à demi-branlante du Joker. Les fameuses Purges illogiques des années précédentes deviennent à tout fait crédibles s’il s’agit de se débarrasser des riches plutôt que de s’entretuer entre pauvres, la frontière entre le bien et le mal est totalement évaporée tant et si bien que le spectateur se met machinalement du côté du Joker lorsque celui-ci passe à l’acte. Ce film est d’une efficacité diabolique et sort dans un contexte mondial assez chaotique.
A l’instar des autres Brave New World ou 1984, tous des oeuvres de membres de l’élite mondiale systématiquement étudiées dans le système scolaire sans aucun effet, on peut se demander à qui profiterait réellement le chaos !