Suicides à France Télécom : pourquoi Orange se retrouve devant la justice
7 mai 2019 09:59, par Barbie TuriqueIl y a deux réalités dans cet article : la loi française sur le travail, une des plus archaiques qui soit et le systeme franco français des entreprises d’état. La loi française sur le travail, avec son extrême rigidité partant du principe qu’il faut protéger le salarié coute que coute a produit ses effets pervers. Aujourd’hui, une entreprise privée, publique ou parapublique n’a quasiment plus le choix, hors lock out sauvage avec vol des machines lorsqu’elle veut virer quelqu’un d’avoir recours au chantage psychologique. C’est monnaie courante de voir des hiérarchies briser moralement les salariés afin de les acculer à la démission ou au burn out. Cela se passe tous les jours dans le privé mais on n’en parle pas ou peu, les syndicats étant peu présents et pas représentatifs. En revanche, dans le public la caisse de résonnance est autrement plus importante. Quoi qu’on en dise, c’est avec son système unique hybride improbable entre colbertisme et scientisme que la France s’est hissée dans les années 60 là où elle est : les PTT puis FT puis Orange, la SNCF, les Ponts et Chausées, l’Aérospatiale...Malheureusement la France a raté la privatisation nécessaire de ses joyaux dans les années 80, à l’époque où cela eut été possible sans douleur. Lors de l’ouverture du marché commun la France a raté de vraies opportunités d’exporter son savoir freinée qu’elle était par son secteur publique incapable et pléthorique. Le Minitel, qui fait rire aujourd’hui a bien été en 1986 le précurseur d’Internet à la française. Malheureusement, inexportable car trop "français". La rapacité financière produit les mêmes effets : le tunnel sous la manche, FT qui sont à l’origine une culpabilité des banques en tant qu’intermédiaires financiers repsonsables de leurs conseils. La souffrance des salariés FT se retrouve ailleurs dans des structures publiques : Ponts et Chaussées, CEREMA mais on en parle moins. Les routes, ça ne passionne pas. Les dernier verrou reste la SNCF, qui peine à se réformer, avec un patron actionnaire principal en la personne de l’Etat incapable d’imposer des réformes et une politique à long terme, voir le désastre du fret. Au final : l’état qui devrait nous protéger est en réalité contre nous et à jurer de nous asservir.