Et voilà, comme d’habitude, à la fin d’un article correct, sensé, concocté de façon à être inattaquable, le venin dans la queue : on nous invite à tomber à bras raccourcis sur le pape. Dommage, car c’est la logique du scorpion, qui se pique lui-même ; chez les humains, parfois véritables miroirs du diable, ça s’appelle gentiment scier la branche sur laquelle on est assis. Alors voilà quelques suggestions reconstructives, si l’auteur veut bien faire encore un pas en avant, et assumer que c’est bien le Vatican comme institution qui est visé, par accumulation de procès truqués contre ses archevêques de tous les coins de la planète (Los Angeles, Australie, Lyon etc) : couler le pape, c’est aussi couler l’Eglise, et démolir le principal rempart spirituel à l’échelle mondiale, contre le despotisme libéral-libertaire mondialiste, et la marchandisation complète de la reproduction humaine. Chaque pape, depuis saint Pierre, crucifié à Rome, et après saint Etienne, premier martyr et premier diacre, lapidé à Jérusalem par le Sanhédrin, est dénigré et vilipendé par des ennemis inébranlables, mais capables de varier leurs angles d’attaque. Nous pouvons aider l’Eglise, car nous sommes l’Eglise, plutôt qu’accabler un pape honnête et probablement dépassé par les cabales médiatiques, qu’il ne parvient pas à évaluer, encore moins à maîtriser. L’Eglise a pour vocation de nous protéger. Elle a besoin de notre protection active, certainement pas d’un schisme suicidaire entre néo-pharisiens et brebis égarées, rigoristes et modernistes. Les passerelles existent, il est temps de faire front commun. Et de ne pas oublier, comme dit Dieudonné, que l’islam aussi peut être un chemin vers Jésus....