"L’humanité va devoir tordre le cou à l’avarice et mettre en chantier un avenir meilleur".
L’avenir ne sera meilleur que quand nous retrouverons justement notre humanité.
Je suis assez d’accord avec Cousin dans la prolongation de Marx et la notion d’être générique, plus l’on s’éloigne de ce qui fonde l’humanité, l’individu qui naît et n’est que dans la communauté de l’être, qui s’accomplit par la maîtrise et la conscience de son propre reproduire, et plus l’on s’enfonce dans l’aliénation, la division et la dépossession, plus l’avarice prend une place laissée vacante.
Les gilets jaunes se réappropriant les biens communaux, et en produisant les moyens de durer dans le temps par l’entraide et la joie d’être enfin réunis au delà des clivages frelatés, ne renversera pas le pouvoir, mais créera, réactivera ce qui résonne encore en nous, s’accomplir par et pour le groupe.
C’est par la pelle et la pioche, voir la faucille et du marteau, que nous créerons les conditions de l’inéluctable insurrection.
Après avoir goûté au bonheur et au sens historique de produire ensemble, plus personne ne voudra retourner dans son boulot merdique, même si c’est le meilleur des boulots merdiques.
Fuir les villes, ressentir le bonheur de manger ce que l’on a fait pousser, construire le toit qui est au dessus de sa tête, et se soumettre de moins en moins à l’argent, est à mon sens ce que l’on doit célébrer chaque samedi, jusqu’à ce que le changement s’impose presque inconsciemment comme ce qui s’est passé avec un banale taxe sur l’essence.
Sinon on se tapera du RIC ou de la FI qui aboutiront exactement à la même chose dans dix ans.