Les femmes trentenaires, quadragénaires, quinquagénaires (en pleine maturité donc), employées de bureau, "psychologues", communicantes, conseillères ou autres - tous emplois pourtant assez peu valorisés dans les années soixante, réunis en gros sous le vocable de "secrétaire" et plutot réservés aux jeunes filles en attente de mari et aux veuves - ne savent pas, ne veulent pas savoir, qu’elles sont des prolétaires. Que la bourgeoise, c’était la femme au foyer qui n’existe plus que chez les immigrés entretenus.
Elles se prennent pour des bourges, il leur faudrait une femme de ménage.
Or la femme au foyer a en quelque sorte sa petite entreprise, avec horaires souples, choix d’activités variées, musique pendant le travail, etc.
Les tâches de pur ménage sont certes monotones, répétitives, faciles, contraignantes, peu stimulantes intellectuellement. Mais pas plus que le travail de bureau. S’occuper des enfants est intéressant, il faut savoir les observer, et les aimer. Faire la cuisine peut être passionnant. Et la femme s’épargne des collègues qu’elle n’a pas choisis, ainsi que le "harcèlement".
Mais il faudrait arrêter l’esprit victimaire : Pourquoi moi ? Pauvre de moi ! Mes droits ! Et la jalousie : lui, il en fait moins que moi. Eux les enfants, ils s’amusent !. Esprit entretenu par le pouvoir, qui en profite.