Ces questions ont déjà été tranchées, à la fois par les stoïciens et par les pères de l’Église, au moyen du concept d’intention.
"Tout n’est qu’intention" disaient les stoïciens.
Et être sincère avec Dieu, par la confession, est essentiel pour les catholiques ; ce qui est une nouvelle application de ce que "tout n’est qu’intention".
(D’ailleurs, "Les Bienfaits" de Sénèque est considéré comme un écrit pré-chrétien.)
Une fois qu’on a compris que l’intention est au cœur de toute construction de sens, au cœur de toute signification, on peut analyser la substance de l’intention, et se rendre compte qu’elle est essentiellement intime.
L’intention est d’abord une intimité, et requiert donc une proximité avec ses semblables, c’est-à-dire l’existence d’une communauté, préalable à la confiance et au partage, eux-mêmes nécessaires à la communication des ses intentions.
Intention, intimité, et groupe, sont donc indissociables.
Et comme rien n’a de sens en dehors de l’intention qui anime tout acte, eh bien rien n’a de sens non plus en dehors de l’intimité, et du groupe, lequel n’est rien d’autre que l’extension de l’intimité.