Les positions de Poutine,vis à vis de l’oligarchie occidentale,manquent souvent de clarté,voire de cohérence. Comment on peut penser que ceux qui ont détruit hier un pays,pourraient se réveiller,un de ces bons
matin,frais et dispo pour le reconstruire ?
Ce qui serait plus logique et plus pertinent,de la part des russes et chinois,c’est de saisir cette occasion pour faire d’une pierre au moins deux coups. D’abord,sur le plan des sanctions,et pour dresser les entreprises occidentales contre leurs gouvernements respectifs,bâtir un consortium d’entreprises issues de Russie et de Chine pour investir et reconstruire la Syrie. C’est bien là un camouflet à infliger à l’empire états-unien pour lui donner une leçon en matière de ses sanctions et de sa guerre commerciale dirigées contre la Russie et la Chine. Ensuite,sur le plan stratégique,une telle initiative confirmerait que la coordination sino-russe est une stratégie opérante,et non des paroles routinières mentionnées aux communiqués officiels après chaque visite des responsables. Il serait même extrêmement vital pour l’équilibre stratégique d’ouvrir le consortium aux pays écrasés par les usa : l’Iran et la Turquie,et qui sont des alliés régionaux de taille.
Il est évident que les réactions molles de ces deux grandes puissances,Chine et Russie,après chaque acte hostile de la part des yankees,est un facteur d’encouragement de l’agresseur à persister dans sa folie.
Depuis l’effondrement de l’URSS et l’apparition de la Russie d’aujourd’hui,et le virage idéologique pris par la Chine après Mao,on a l’impression que ces deux pays sont victimes,vis à vis de la stratégie à adopter contre l’empire états-unien, du syndrome de l’âne de Buridan ; cette légende selon laquelle un âne est mort de faim et de soif entre son picotin d’avoine et son seau d’eau, faute de choisir par quoi commencer...