Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères : "La Syrie n’est pas Auschwitz"
17 avril 2018 20:06, par Voila1/2
Je vois que vous mettez en lien sous l’article le livre très important sur les minorités régionales en Europe et l’Allemagne.
J’y reviens deux secondes.
Quand on voit la carte proposée aux instances européennes par les allemands, on voit que tous les pays sont morcelés, sauf... sauf l’Allemagne ! Qui en plus gobe l’Autriche et la Suisse sans leur avoir rien demandé ! (Tiens, ça me rappelle les heures les plus sombres...)
Or il n’existe aucun pays unifié linguistiquement (à part le Japon par exemple), tous ont des accents, des dialectes, des langues régionales...
Et jouer sur les dialectes d’oc, le breton, le catalan pour ébranler la France est très mauvais pour l’Allemagne, car ça peut se retourner contre eux.
Comme je l’ai dit, l’Allemagne n’est pas unie linguistiquement, il faut arrêter de le croire.
Alors, oui, la politique linguistique de l’état français des siècles passés est critiquable, mais l’Allemagne dispose de pas moins de 32 dialectes différents : sous trois groupes principaux, le haut-allemand (qui est en bas sur une carte), le moyen-allemand et le bas-allemand.
Il y a une scission nette entre haut/moyen et bas allemand, comme il existe la ligne de différenciation oil oc en France.
Le bas-allemand, encore appelé platt, est très proche du néerlandais.
J’ai même l’impression que l’occitan est plus proche du français que le platt de l’allemand.
Ensuite, aller écouter du schwyzerdütsch, le suisse allemand, et vous m’en direz des nouvelles. Ainsi que le bavarois. Pour quelqu’un qui a étudié 15 ans l’allemand, c’est incompréhensible.
Donc si les autorités allemandes s’avisent d’appuyer sur les lignes de fractures régionales en France, qu’ils sachent que si des patriotes retournent au pouvoir en France, ils sauront eux aussi appuyer sur les lignes de faiblesses en Allemagne, qu’on nous présente comme un fort et puissant espace germanique homogène parlant la même langue, alors que c’est faux.
Du reste, les allemands restent très attachés à leurs dialectes régionaux et les parlent quotidiennement. Mais n’ont aucune volonté séparatiste de leur land.
Contrairement à certains occitans, bretons, qui ont en réalité un esprit gueulard et grandiloquant très français en réalité qui ne jurent que par le séparatisme et la division et ... qui ne parlent pas un traître mot de leur langue régionale.