Nabokov, Nietzsche et la pédomanie génocidaire
5 avril 2018 08:32, par dcv
Lolita est un roman qui reste relativement moral, comparé à la production porno et pseudo-littéraire surabondante des deux dernières décennies. En effet l’héroïne, déjà orpheline de père, privée par un parâtre abusif de sa mère protectrice, et qui n’a d’autre choix que se soumettre en renâclant à son seul soutien (le mari clandestin-parâtre), va mal finir : ménagère pauvre en Idiocracy, après s’être fait utiliser et dégrader dans le "soft porn". Elle ne sera plus jamais qu’une petite fleur mal éclose, décolorée, étouffée par les orties dans un terrain vague.
Moralité : la pédomanie, c’est mal. La pédomanie dégrade les jeunes pousses, inhibe la floraison, décourage ou abîme le fruit. Le pédomane est antisocial, il ne faut pas faire comme lui. Et vous les filles, attention.
Le parcours et la psychologie de la jeune fille sont logiques et très bien décrits dans le roman. Le pédomane croit sincèrement aimer cette enfant, alors même qu’il la prive sciemment d’enfance et d’avenir, qu’il la cannibalise. Son personnage est complexe, car il est cultivé, donc impressionnant pour la très jeune fille qui n’a que 13 ans au début de l’histoire. Elle est destinée à être "jetée" vers ses 18 ans, le pédo n’aimant pas du tout les jeunes femmes, la Femme donc.
Un très bon roman, intéressant du début à la fin.
Merci à Anatoly Livry pour son livre et son combat indispensable contre la lie universitaire de France et l’intolérable discrimination à l’emploi que subissent dans les instituts étatiques tous les intellectuels originaux.