En quête de sens, des jeunes diplômés français plaquent tout pour devenir artisans
19 mars 2018 10:14, par coyoterevolteCorrection d’un euphémisme : "En quête de sens" peut être traduit par "ne voulant pas détruire le monde par une activité nocive".
Question : "révolte des 1ers de la classe" : ils se révoltent contre qui ? Cela n’est pas dit.
Le système gère le problème de l’abrutissement général et essaie d’anticiper. Il veut éviter la véritable révolte des 1ers de la classe : que ceux-ci déchirent leur diplôme et demandent des comptes aux directeurs des établissements scolaires. Les bien-notés par les francs poissons ne peuvent se révolter que contre les maîtres qui les notent, à savoir, les francs poissons. Cette révolte des 1ers de la classe serait la bienvenue mais les révoltes d’autres gens peuvent être plus décisives. Je miserais plutôt sur les rejetés de l’école franc poissonne pour changer le monde.
Sur l’autre sujet, l’artisanat : c’est avec les autres activités de survie et de 1er confort (agriculture, construction, musique), la source de la science aussi développée et sophistiquée soit elle. Tout simplement car on a besoin de fabriquer des instruments et de faire des expériences, ce qui dans la pratique revient à faire du travail d’atelier ou de l’artisanat. Exemple : la cuisine, activité pratique a accouché de l’alchimie puis de la chimie. Comment respecter un chimiste qui ne sait pas cuisinier ? Pourquoi les chefs étoilés francs poissons connaissent l’alchimie ?
Le système aime bien les marginaux qu’on peut montrer comme un exemple de liberté ou un phénomène de mode mais il ne veut pas de micro usine, une sorte d’atelier d’artisan avec les bonnes méthodes ancestrales et les moyens modernes. Or cette possibilité de récupérer nos moyens de production, de faire par nous mêmes les meubles, vaisselles, pulls à la petite usine du canton devient peut-être possible avec l’internet et autres outils récents qui pourraient permettre une survie économique selon les règles actuelles. C’est un défi avec beaucoup d’embuches comme le confirment les commentaires des entrepreneurs et mon expérience.
Un constat simple : là ou les anciens du XIXe siècle savaient reconnaître et fabriquer la plupart des objets qui les entourent, les générations de 2017 ne savent plus en fabriquer beaucoup. Ils ne savent pas davantage reconnaitre pas les différentes matières (toxicité, réaction mécanique, origine). Sans artisanat, les objets sont magiques, ils apparaissent dans les supermarchés où on rencontre d’autres gens comme nous, paumés et émerveillés comme des mômes à disneyland.