Vous dites que vous ne savez pas si les métiers étaient organisés en corporations, la réponse est non. Il y avait en principes trois régimes de métiers du 3e ordre : les métiers jurés, les métiers réglés et les métiers libres, en réalité 4 avec les métiers banaux relevant d’un grand officier du roi p.e. (boulanger). Il y avait aussi cette distinction pour les communautés de villes, certaines étaient jurées et d’autres réglées. Le principe des communautés jurées (urbaines ou de métier) est qu’elles ont le pouvoir de s’administrer elles-mêmes, d’être autonomes, les autres étaient soumises à des règlement nationaux.
Les statuts des communautés de métiers étaient publiés par des lettres patentes, équivalent actuellement d’un décret pris en Conseil d’État, comme le sont aujourd’hui les conventions collectives. Il y avait deux exception aux statuts des métiers : les manufactures privilégiées (jouissant d’un statut par lettres patentes), et les ateliers charitables des fabriques des paroisses qui avaient le privilège dérogatoire de payer à la pièce, le terme fabrique est resté au XIXe siècle pour les grands ateliers collectifs de production.
Vous confondez deux institutions distinctes et séparées : les communautés de métier qui ont un objet purement civil et les confréries qui ont un objet charitable et pieux, elles relèvent du domaine spirituel.
Le système corporatif n’a pas été supprimé pour la Fonction publique de l’État, et en partie reconstitué pour les professions de judicatures (avocats, huissiers,..)
Comment fait-on pour contacter l’auteur, je souhaiterais lui faire profiter de recherches que j’ai faites sur l’histoire de l’organisation des métiers sous l’Ancien Régime. J’aurais aussi un livre à publier.