Je me rappellerai toujours d’un certain salopard qui a commencé à nous faire nous déshabiller, mon grand frère, ma petite soeur et moi dans une grange désaffectée à côté du collège de quartier (que nous fréquenterions plus tard), où on avait quillé notre ballon. On avait entre 5 et 9 ans tous les trois. Il est allé chercher notre ballon en escaladant le grillage, sans rien nous demander, puis nous y a ramené, dans cette grange, en tenant le ballon en évidence et faisant mine de vouloir nous punir pour l’avoir quillé dans le collège. C’était mal de quiller le ballon dans la cour du collège.
Pour récupérer le ballon, il fallait qu’on se déshabille.
On avait tous enlevé le haut (le T-shirt). Il s’est arrêté, je ne sais pas pourquoi.
Je me rappelle que ma soeur et moi pleurions abondamment, mon grand frère aussi je crois. On comprenait pas. Il nous a rendu le ballon, s’est barré. On est rentré à l’appart’. Mon père est parti en chasse pendant une heure au moins mais qui chercher, on n’a pas su le décrire ? Je l’ai aperçu de loin, deux-trois ans plus tard, sur le chemin de l’école. Je suis sûr que c’était lui. C’était un p...tain de riverain, un gars du voisinage (nous habitions en face du dit collège, j’allais à mon école de quartier).
Aujourd’hui je serais incapable de le décrire.
J’en retiens juste qu’il y a des gros malades en liberté et, aujourd’hui père de famille, je maintiens une feuille de boucher toujours bien aiguisée.