[ services d’espionnage intérieur / extérieur : DST et RG fusionnés en DGSI / DGSE ]
1) Il me semble que Maître Viguier se trompe : il déclare (*) que la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) s’occupait de l’extérieur. En fait, c’était un service de renseignements du ministère de l’Intérieur (au sein de la direction générale de la Police nationale), dont les prérogatives, d’après Wikipédia, étaient d’abord le contre-espionnage puis la lutte anti-terroriste, la lutte contre la prolifération (matériels sensibles ou militaires) et la protection du patrimoine économique et scientifique français. Pour l’extérieur, il y avait et il a encore la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), placée sous l’autorité du ministre français des Armées.
2) Pour les mélanges de genre au sein de la DGSI, je ne saurais juger de ce qu’il en est dans la réalité, mais officiellement cette entité traite les questions intérieures : en 2008, la DST a fusionné avec les RG (les Renseignements Généraux, qui avaient pour principal objectif de renseigner le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l’État) au sein d’une nouvelle direction qui a pris le nom de DCRI puis de DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) en 2014.
(*) Pour référence, Damien Viguier déclare de 42’35" à 43’22" : « C’est assez révélateur que les services des renseignements généraux, qui s’occupaient autrefois de l’intérieur, et la DST qui s’occupait de l’extérieur — c’est à dire l’espionnage et le contre-espionnage — aient fusionné. Comme si ça participait d’un phénomène de suppression des frontières. En somme, la France devient une sorte d’entité qui n’est plus localisée et ça se traduit au niveau de la DGSI, qui est une entité flottante qui mélange le monde entier avec le territoire français et qui mélange également la persécution contre les politiques à l’intérieur, ce qu’elle a toujours fait, avec la répression des politiques à l’extérieur ».