Article intéressant mais l’auteur situe mal l’Alt-Right sur l’échiquier politique. C’est un mouvement qui se décrit explicitement comme racialiste/ethno-nationaliste et antisémite/anti-judaïque dont les diagnostics sont très proches de ceux d’Alain Soral. Leurs solutions le sont moins ("Race War Now !").
Soit dit en passant, le jab à leur encontre "obsédés par les juifs et les noirs" est franchement cocasse quand on le lit sur E&R.
Paul Joseph Watson est ainsi typiquement considéré comme un "shill", un vendu, ou comme on dit chez nous, un demi-intellectuel qui ne fait pas le travail jusqu’au bout.
Hunter Avallone produit du cassage de SJWs en série - et participe ainsi au Kulturkampf, je critique pas - mais ne produit pas vraiment de contenu politique.
Aucun des deux personnages précités ne se revendique alt-right.
Les Kekistanais évoluent autour de figures extrêmement centristes, genre Sargon of Akkad, et rejettent le label d’alt-right, qu’ils considèrent souvent comme infamant (extrême droooate).
Concernant la supposée antinomie entre une politique ethno-nationaliste et la réduction des pouvoirs de l’Etat, bon nombre d’intervenants "alt-lite" ont fait le deuil de leurs idéaux libertariens et admettent aujourd’hui la nécessité d’un contrôle strict de la frontière américano-mexicaine.
Bref l’auteur nous vend comme des alliés des centristes agacés par le politiquement correct et crache sur des nationaux-socialistes conscients de la question bretonne sous prétexte qu’ils ont le mauvais goût d’être racialistes. Ca sent le tacle indirect (et un peu forcé) à Conversano et sa bande. J’en profite pour infirmer l’idée selon laquelle les nazis manqueraient d’humour, le Daily Stormer est hilarant et leur absence totale d’autocensure m’évoque un Ryssen des grands jours.