C’est bien connu en France, les types qui vivent différemment sont forcement des « bourgeois » ; parce que ce serait pas possible autrement...
Plus facile d’y penser en termes « d’argent » pour certains (pas matérialistes donc...), plutôt qu’en terme de « prix à payer », celui qu’il faut pour changer de vie, expérimenter une autre voie, ou au moins essayer. La société moderne et le confort c’est aussi le fait de ne pas s’empêcher de vouloir polémiquer sur tout, même quand il n’y a pas lieu...
L’article est intéressant, il parle d’un homme qui a eu une expérience assez hors du commun et qui de là peut partager et apporter de l’eau au moulin des autres. Sa démarche est personnelle, expérimentale avec un fond anthropologique, donc je ne vois pas le problème. Cela soulève des questions et donc n’est pas « spectaculaire ». On pourrait discuter de son approche concernant les peuples autochtones dit primitifs, sur le fait qu’il s’agissait - s’agit encore- de communautés et donc que leur expérience était collective et non solitaire. L’expérience solitaire et sauvage, au sein de ces peuples, était justement consacré à la dimension mystique de l’existence. Dans l’article « mystique » est associé à « désespoir » et au cas de Christopher McCandless (le contre exemple typique de la modernité pour nous dire « vous voyez, ne le faites pas »), alors que clairement les anciens peuples voyaient dans la mystique la source même du principe vital universel. C’est sur ces points où l’on peut dénoter une contradiction dans la démarche, mais ça ne l’invalide pas en tant que démarche (contrairement à ce que je peux lire).
Sinon, vivre seul en milieu naturel demande en effet beaucoup de préparation et de résistance psychologique (en plus de courage) donc ceux qui en parlent comme d’une « fantaisie » ou d’un « caprice », pour moi, sont à coté de la plaque (et n’ont clairement rien expérimenté de ce coté là)... Donc inutiles de s’attarder sur ces considérations, bien en dehors de ce qu’il se passe dans la réalité.