Si le FN fait des scores si minables et ne réagit pas plus que cela devant les injustices électorales qu’il subit, c’est qu’il le VEUT BIEN. Osez vous poser enfin la question : ce parti, sans être fasciste (caractéristique de Macron plutôt, tenant compte du fait qu’en France un fasciste tend à avoir des allures bonapartistes et non pas hitlériennes ou mussoliniennes), ne serait-il pas effectivement composé, pour ce qui est de son politburo fondateur, de collabos essentiellement ? Ne sont-ce pas des collabos co-optés par Mitterrand et Jacques Attali pour diviser la droite gaullienne en premier lieu, de manière à faire entrer le PS, puis pour anéantir le PC en avalant son électorat ? Ce parti jouit d’une rente de situation et a intérêt à ne pas gagner car dans le peu d’endroits où il gagne comme certaines mairies il applique toujours le même mélange de néo-libéralisme et de népotisme. Ce parti n’a-t-il pas été la cheville ouvrière principale de la victoire de Macron ? On est en droit de le penser après avoir vu Marine danser sur du Goldman le soir de sa défaite : pitoyable, quand c’était le moment où le devoir l’appelait à tenir pupitre pour calmer le plus de désarrois possible, d’apporter le plus d’éclaircissements. Marine a bel et bien projeté, et pas elle seule, l’image d’une certaine France qui en fait ne croit pas dans l’existence du bien public et se conçoit plutôt comme une collection de petits intérêts privés et de réseaux d’amis partageant un certain art de jouir et de tirer son épingle du jeu au fil de la fatalité des événements, d’une certaine France qui refuse de vouloir un monde meilleur ne serait-ce que pour ses propres fils et préfère l’après moi le déluge.