Guilluy et le crépuscule de la bobocratie
7 janvier 2017 16:25, par anonyme
Je viens de lire la France périphérique et sa suite et j’ai trouvé son propos intéressant. A faire lire à ceux qui, dans leur petit confort, sont encore tentés par PS-UMP...
Un extrait de la conclusion du "Crépuscule de la France d’en haut" (presque du Soral) :
Le maronnage [*] des classes populaires étant désormais acquis, l’avenir dépendra de la capacité de la classe politique à s’approcher, à épouser les demandes et aspirations de ces catégories, pas à leur hypothétique adhésion à un projet idéologique. Cela suppose de sortir du déni de réalité, de cesser de criminaliser toute opinion critique du modèle dominant, mais aussi d’accepter enfin une représentation de cette France populaire et périphérique.
La France d’en haut n’a qu’une alternative. Soit elle opère un aggiornamento sur un modèle qui ne fait pas société (et qui reste sous la menace d’un effondrement du système qui repose sur une dette impossible à rembourser), soit elle choisit la fuite en avant. Il est à craindre qu’elle ne privilégie le court terme en cherchant à maintenir sa position de classe malgré le chaos social et culturel qu’elle génère - ou grâce à lui. Si la France d’en haut choisit cette option, elle le fera au nom du bien, de la société ouverte, de l’égalité, et de la République. Les classes dominantes et supérieures semblent de plus en plus tentées par le totalitarisme soft, comme l’ont révélé les réactions au Brexit. [...] Mais ce pari totalitaire est risqué, tant il apparaît que le modèle mondialisé ne sera jamais un modèle durable.
* dans le sens de libération des chaînes de l’esclavage
J’ajouterais juste que les réalistes savent déjà quelle sera la (non) réaction politique. Une voix de plus qui semble donner raison aux autonomistes et preppers.