(suite)
En fait, on ne peut pas séparer le mal, c’est-à-dire l’absence ou le refus de bien, de la liberté de l’être humain, ainsi que de celle de l’ange s’il s’agit du diable.
Ainsi, effectivement, l’enfer existe pour ceux qui refusent librement et absolument leur bien, et pour autant, leur être en tant qu’il est, reste bon.
L’enfer n’est pas une punition, c’est une oeuvre d’amour, car si chaque être libre créé était contraint d’aimer, Dieu serait un dictateur. Il est donc prévu, théologalement parlant, un lieu, l’enfer, qui est un endroit où la séparation totale d’avec le bien est possible, par respect de la volonté profonde de chaque être, homme ou ange, créé libre d’aimer ou non.
Par conséquent au niveau de l’être, la question du mal ne se pose pas, puisque l’être est bon, elle se pose au niveau du choix, par la liberté, de s’unir ou nom à son bien, c’est-à-dire d’atteindre ou non sa finalité ultime. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas en rester à la substance (principe premier dans l’ordre de l’être), car en elle-même la substance ne dit rien de la finalité ! Il faut donc chercher "En vue de quoi est l’être ?"... ce que je dis à Mlle Inopinée et qui est finalement le sommet de la métaphysique, car il s’agit d’aller à la finalité et à ce qu’est le bien de l’être, en restant dans un regard païen ! L’être finalisé, c’est ce qu’on appelle "l’être en acte", ou plus simplement "l’acte". Aristote est le premier a l’avoir montré, et après lui... plus rien, plus personne n’a compris ce qu’il avait découvert, ou presque...