Florian Philippot face à deux représentants du système médiatico-politique
24 octobre 2016 11:45, par nicolasjaissonPhilippot donne ici un nouvel exemple de "politique spectacle", s’imaginant que les petites phrases politiques décident de l’actualité économique. Peut-être ne sait-il pas que le Brexit n’a pas eu lieu, seulement un référendum demandant son avis au peuple. Theresa May se donne jusqu’en 2019 pour réfléchir aux conditions d’adhésion de la Grande-Bretagne. On ne voit pas bien pourquoi les PME britanniques seraient soudainement sortie de la récession mondiale, par la magie du St esprit, alors que la situation politique est au point mort devant l’impasse des renégociation des traités de commerce unilatérales menées par le Royaume-Uni. Faut-il rappeler que ce pays a été des principaux maître-d’oeuvre de la financiarisation des économies européennes, à commencer par la City qui représente à elle seule quelques 15% du PIB britannique ? L’Angleterre est la plaque tournante du blanchiment international dans l’immobilier et le recyclage des actifs pourris bancaires sur la place de Londres,qui sont transformés en titres de dette. A cet effet, la politique monétariste anglaise est un très mauvais exemple de sagesse budgétaire, puisque le gouvernement britannique a choisi de relancer son économie par l’entretien de la bulle immobilière et le refinancement agressif des actifs bancaires par des achats massifs d’obligations souveraines par la BOE se traduisant par des taux négatifs. Pour un pays qui souhaite se démarquer du mauvais exemple de l’UE, le Royaume-Uni emprunte une voie curieusement similaire, qui est de relancer l’économie par le soutien du prix des actifs financiers et non par l’investissement productif qui aurait pour effet de relancer la consommation par l’augmentation des salaires. Le Royaume-Uni, dette publique et privée confondue détient une dette gigantesque de quelque 1000% du PIB, du fait du fort effet de levier au bilan de ses banques, championnes des produits dérivés de hors-bilan. Londres détenait un avantage comparatif certain dans la Fintech, que les Britanniques sont en train de perdre au profit des PME chinoises qui retiennent les jeunes "talents" à domicile. Alors face à la désindustrialisation et la perte de ces fleurons bancaires, le Royaume-Uni apparaît comme singulièrement démuni face à une Asie très agressive qui prétend rivaliser avec les places financières occidentales, plutôt que de leur confier la gestion de ses actifs financiers.La politique de la canonnière s’est-elle brusquement inversée ?