La Petite Histoire – L’éducation dans le monde romain
24 août 2016 17:41, par kabouli
Il faut comparer ce qui est comparable. Le monde romain est un monde esclavagiste. Le romain vit au milieu d’esclaves et est lui même divisé en patriciens et plébéiens.
C’est mal connaître notre société de penser que nos patriciens n’éduquent pas "à l’ancienne" leur rejetons.
Bourdieu a très bien étudié cette "reproduction". Le système scolaire français et occidental est éminemment sélectif et si les coups y sont absents c’est qu’il n’en est plus besoin pour les enfants et les adolescents intériorisent la volonté de reproduire le pouvoir de la classe supérieure. C’est une ruse de notre société que l’éducation soit basé sur le mensonge et la duplicité.
C’est rendre hommage à notre société profondément inégalitaire que de la comparer à une société romaine largement idéalisée elle aussi largement inégalitaire. Notre système éducatif est bien plutôt organisé pour dégoutter les pauvres de la culture puisque qu’apparemment égalitaire notre système justifie ainsi une terrible sélection sociale implicite .
L’on a assez dit que toutes les écoles ne se ressemble pas selon que le quartier est plus ou moins riche. Que l’instituteur peut être aussi invité si le quartier regroupe des gens de même statut social etc.....Tout cela est archiconnu et interiorisé et fait l’objet de gros tirage dans les journaux sans que les fils d’ouvriers n’accèdent aux bons réseaux.
Car il faut tout de même l’avouer, il faut aussi beaucoup de connaissances pour fabriquer un monde tel celui dans lequel nous survivons. Avions, fusées, internet demande des armées de gens qui ont bossés durs à l’école. Il faut des millions d’ingénieurs pour encadrer l’industrie mondiale actuel et notre société est tout a fait adapté à cet usage. Bien évidemment nos ingénieurs n’ont pas le niveau culturel des anciens mais ceux-ci n’avaient pas aussi le souci d’aller dans la lune ni de coloniser les planètes. Des mathématiques ils ne retenaient que la Logique et négligeaient ses applications pratiques et peut-être on peut penser qu’il y a plus de poésie dans un million de dollars que dans Beethoven.