Hitler a bien quitté un jour le stade olympique en pleine compétition, mais pas pour les raisons évoquées généralement. C’était pendant le concours du saut en hauteur masculin. En fin d’après-midi, un brusque et violent orage inonda le stade et avant d’être totalement douché, Hitler décida de quitter les lieux et de rejoindre la chancellerie. Le concours fut arrêté durant de longues heures et ne reprit qu’en fin de soirée pour consacré les trois athlètes américains engagés dont deux noirs aux deux premières places.
En ce qui concerne la fameuse poignée de main refusée par Hitler à Owens, c’est une légende. Dés le premier jour des compétitions, les athlètes allemands, hommes et femmes, ont remportés pas mal d’épreuves et Hitler a tenu à les féliciter tous. C’est le président du C.I.O. de l’époque, le comte Henri de Baillet-Latour, qui lui expliqua alors que c’était contraire à la charte olympique et que s’il voulait adresser des félicitations, il fallait qu’il le fasse à tous les sportifs engagés aux Jeux. Vu l’impossibilité de le faire et soucieux de respecter en tout point l’idéal olympique, Hitler s’est donc abstenu par la suite de manifester ostentatoirement son respect vis-à-vis des sportifs.
Pour ceux qui ont lu tout l’article, ce n’est pas Jim Hines qui remporta la médaille de bronze sur 200 m. aux J.O. de Mexico en 68, mais John Carlos.
Si on regarde attentivement la photo, on voit que les trois sprinters, y compris l’australien Norman qui remporta l’argent à la surprise générale, portent un badge clair sur la poitrine, côté gauche. C’était en soutien à la lutte pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis. Smith et Carlos avaient demandé aux six autres finalistes s’ils étaient d’accord pour porter ce badge s’ils montaient sur le podium. Même si tous n’ont pas forcément répondu oui, Norman, lui, était d’accord.
A leur retour, Tommy Smith et John Carlos ont été radiés à vie de la fédé d’athlétisme des Etats-Unis, mais j’ignore si on leur a laissé leur médaille.