88,5 % d’admis au baccalauréat
10 juillet 2016 19:28, par Pierre
Le taux de réussite au bac (général) a été stable jusqu’à la session de 1983 (entre 60 et 65% des candidats l’obtenaient). Il faut préciser qu’en 1983, seulement 33% d’une classe d’âge allait en terminale. Donc, 60% de 33% avait le bac (toujours général).
A partir de la session 1984, il a commencé a augmenter de manière spectaculaire pour arriver aux chiffres que nous connaissons aujourd’hui (80% d’une classe d’âge va en terminale et 88,5% de ces 80% a son bac).
L’explication lointaine doit être trouvée dans la réforme Haby de 1975, le collège unique et, par la suite, l’augmentation mécanique constante des lycéens. Cette réforme est entrée en vigueur à la rentrée scolaire de 1977. Sept années plus tard, avec l’arrivée des 6èmes de 1977-1978 en terminale à la rentrée de 1983, le taux de réussite a commencé à exploser. Donc, ce phénomène n’est pas nouveau et a débuté il y a plus de trente ans. La valeur du diplôme est bien entendu inversement proportionnelle au taux de réussite. Le baccalauréat, sauf avec une mention très bien, n’a pratiquement plus aucune valeur.
Démagogie à tous les étages, destruction programmée et voulue du système éducatif public français depuis plus de 40 ans. L’objectif officiel était de permettre aux classes populaires d’accéder au sésame réservé jusqu’alors aux fils et filles de la bourgeoisie. Or, les bons bacs et les bonnes écoles sont toujours réservés aux enfants bien nés alors que la progéniture de la plèbe à droit aux bacs et aux établissements de seconde, voire de troisième zone. Par contre, l’abrutissement des masses va bon train. Avec la réforme du collège en cours, nous allons vers l’aboutissement de ce processus de destruction. Notre personnel politique, droite et gauche confondues, ont bien rempli le cahier des charges voulu pas l’oligarchie capitaliste mondialiste. Chapeaux bas !