"Un kilo de connaissance plus un kilo de connaissance égalent trois kilos de connaissance"
2 mai 2016 21:56, par Bé Hache Elle
L’emploi du mot "kilo", ici me gêne. On a l’impression que la connaissance est une marchandise matérielle comme une autre que l’on peut peser, vendre, échanger, spéculer etc...
Je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’il faut entrer en harmonie avec la Nature si on veut augmenter la productivité sans nous auto-détruire. On sait depuis les découvertes en biologie cellulaire et en métabolisme que l’industrie n’atteint pas le rendement de la Nature et n’est pas capable de fonctionner de façon cyclique (Sans émettre de déchets non recyclables).
Dans cet exposé j’ai l’impression qu’il manque une donnée à son équation : l’aspect non substituable des éléments qui constituent la Nature. On ne peut pas remplacer l’oxygène, le blé ou l’énergie par de la connaissance.
La Corée du Sud exporte ses connaissances et importe de la nourriture. Si toute la planète ne fait que produire de la connaissance alors on disparaît par manque de denrées alimentaires. Par contre une communauté primitive avec très peu de connaissances est pérenne, elle vit de son agriculture et de son élevage, cueillette, pêche etc...
Cet exposé m’a vraiment mis mal à l’aise et me rapelle ce que disait le Président à propos de l’extension à la logique du marché de choses qui dans une société saine ne peuvent pas être vendues, comme le ventre des femmes, les enfants. La connaissance (Le savoir, la science etc...) perd son utilité si elle devient une simple marchandise.
J’ai l’impression que cet homme fait l’apologie d’une science sans conscience.