Les terroristes dissimulés parmi les "migrants" prennent l’avion, c’est bien connu. On pourra sans doute faire confiance à l’UE pour l’application de cette si brillante mesure, car ça empêchera, bien évidemment, les gens qui partent en Syrie d’atteindre ce pays pour y semer la Mort et le chaos. Bravo ! Plus sérieusement, je doute que ça freinera le trafic d’armes, dans les deux sens, et donc, que ça "améliorera notre sécurité. Ils passeront par les "camions". En outre, les États qui arment les islamistes en Syrie ne passeront pas par des vols civils classiques, donc ça ne changera pas grand chose. au rapport de force sur le terrain. Ça n’empêchera pas les trafiquants d’êtres humains d’opérer, ça ne stoppera pas la fabrication de faux-papiers ou le trafic de drogue. Bref, je pense que ça n’apportera strictement rien, à part de renforcer un peu plus le fichage des citoyens de chaque pays d’Europe. D’ailleurs, ceux qui se plaindront de cette mesure comme étant un "abus" (ce que je fais ici, mais pas du tout dans le même but) de l’état d’urgence européen qui désormais s’abat sur nous, sont , bien souvent, ceux qui sont "contre" le renforcement des frontières ou le retour aux bonnes vieilles frontières nationales et aux contrôles qui vont avec. Encore un paradoxe de la part de tous ceux qui, tels des nouveau prophètes, proclament sans cesse la tolérance, l’ouverture, la libre circulation, la fin des Nations, etc. Abolir les frontières pour mieux se fondre dans un grand mélange global informe, abolir les identités nationales mais s’affirmer comme individu absolu et revendiquer ses particularismes jusqu’à l’obscène, pour finir par être "identifié" par un numéro. Finalement, mieux vaut une identité numérique désincarnée, impersonnelle, n’être qu’un numéro dans une base de données, plutôt qu’avoir une identité culturelle et nationale forte, c’est en somme leur "raisonnement". On se sent tellement plus libre de cette façon, sans racines charnelles autres que les liens qui nous unissent au Grand Marché qu’est devenu le monde.