Pour l’Homme, être social et culturel, un des aspects qui rend la sexualité aussi attirante c’est qu’elle lui permet de se libérer momentanément et de retrouver sa part d’animalité. Et si même cette enclave de liberté qu’est la chatte se voit si domestiquée, et à une telle échelle, c’est que nous sommes esclaves jusque dans nos slips. Ce qui est grave et triste...comme une chatte sans poil !
Une épilation intégrale c’est comme atomiser une friche printanière (version nature) ou un jardin (version taillée) au Round-Up, pour "faire propre" ou parce que "c’est plus pratique". C’est comme commander une belle pièce de viande pour au final la demander cuite à point, uniforme et un peu sèche...bref c’est un truc de barbare sans manières, en exagérant, juste un poil.
Le poil serait donc paradoxalement une forme de savoir-vivre, loin des brutalités sans saveurs de nos cousins américains. Le poil et autres gauloiseries (ripaille, bon vin et bien vivre, par exemple) pourraient en fait être la détente des civilisés authentiques par opposition à la civilisation de façade des barbares épilés, aseptisés à s’en rendre malades, puritains, sans fromages ni culture. Soit le vieux monde européen face aux modes vulgaires de la sous-culture américaine (ou plutôt mondialiste en fait).
Et au passage, le poil n’est pas le marqueur de la masculinité (sinon ce débat n’aurait pas lieu, de fait...) mais bel et bien de l’entrée dans l’âge adulte, pour les hommes comme pour les femmes. Si le simple fait d’avoir du poil au menton faisait de vous un homme, les hipsters et les métrosexuels ne seraient pas autant sujet à moquerie. Une personne qui ne supporte pas le poil pourrait donc être de ce point de vue quelqu’un de psychologiquement immature (d’où les propos d’Axelle Red, que j’imagine plus carte orange que ticket de métro d’ailleurs ^^).