Dépakine, le scandale qui monte
24 février 2016 15:51, par H. K. DaghlianJe ne sais pas si c’est prendre parti pour l’un ou l’autre, mais il y a certain faits qu’il faut garder à l’esprit avant de juger, j’espère ne pas dire trop de bêtises :
L’épilepsie est une maladie qui détruit le cerveau à la longue, donnant l’état de mal épileptique si les crises deviennent de plus en plus fréquentes sans être prises en charge. Donc, sur le fond, il faut bien traiter l’épilepsie, ceci dit...
La plupart des traitements disponibles (tous ou presque) ne guérissent pas l’épilepsie mais soignent la crise (donc ne suppriment pas la récidive même s’ils réduisent le risque, des fois de manière significative ), ce qui fait le jeu des multinationales qui n’ont et n’auront jamais à l’idée de guérir les maladies, mais juste de les traiter. Un chercheur qui trouverait le remède miracle à l’hypertension (qu’on nous bassine comme étant essentielle et sans cause apparente) le diabète ou le cancer sera au mieux mis à l’écart, au pire éliminé (socialement et/ou physiquement) car il se permettrait de couper le robinet tant juteux de l’industrie pharmaceutique. Les malades chroniques sont des abonnés qu’il n’est pas question de laisser partir.
La quasi totalité des traitements de l’épilepsie sont tératogènes (induisent des malformations de l’enfant).
La sensibilité de l’enfant à naitre aux malformations (aux tératogènes donc) varie en fonction de l’âge de la grossesse : avant 15 jours, c’est le tout ou rien (ou l’enfant survit sans dégâts ou c’est la fausse couche), de 15 à 50 jours le risque de malformations majeures est très élevé (absence de membres ou d’organes), au delà de ce délai c’est plus un risque de retard de croissance des organes (même le cerveau) et de dysfonctionnements qui se réduit au fur et à mesure de l’avancement de la grossesse. Arrivée à terme, il persiste un risque de retard mental induit par les anti-épileptiques.
Les femmes épileptiques ont légitimement le droit d’avoir un enfant, le problème c’est un rapport de risques qu’il faut évaluer : s’il n’est pas possible d’arrêter le traitement pendant la grossesse, il faut envisager de réduire les doses et/ou d’associer des traitements (ce qui augmente le risque au passage), l’enfant sera exposé à un risque (les anglais parlent de chance) de ceux cités plus haut, à la mère de décider pour le reste et d’en assumer la responsabilité.
Le problème, c’est peut-être le manque d’information des mères épileptiques à ce sujet, j’espère avoir apporté un semblant d’éclaircissements.