Tout un chacun a pu constater au cours des dernières vingt-cinq années que les États-Unis voulaient être la force dominatrice et voyaient dans la Fédération russe un obstacle à ce rôle, du fait de la coopération pacifique prévue, alors même que la Fédération de Russie n’avait donné aucune raison aux Américains de se méfier, ni sur le moment ni plus tard. Cela rappelle l’ancienne expression romaine selon laquelle il fallait détruire Carthage parce que c’était Carthage.
Sauf qu’en l’occurrence, et comme l’histoire et l’auteur lui-même le démontrent, l’impérialisme anglo-saxon tient davantage de la thalassocratie carthaginoise que du modèle politique continental de Rome. Aujourd’hui, la nouvelle Carthage, c’est la puissance anglo-américaine (avec son instrument sioniste), et on ferait peut-être mieux de reprendre contre eux la phrase du Vieux Caton, qui avait de très bonnes raisons d’en vouloir à Carthage !
Mais il est vrai que la grande différence, c’est que dans la série des Nouvelles Guerres Puniques, les deux premières manches ont été remportées par eux, pour le plus grand malheur de l’Europe et du monde, et qu’ils préparent la troisième, définitive. Seulement, cela ne se produira peut-être pas comme on l’imagine et l’élément maritime (je dis bien maritime, donc pas seulement naval) sera capital à plus d’un titre.
On ne bat définitivement son ennemi que sur son propre "terrain". C’est justement ce que Rome a parfaitement compris avec Carthage. Comme quoi, il faut bien lire l’histoire...
Pour le reste, très bonne analyse de Monsieur Wimmer.