Hypothèse psychoévolutionniste :
Le jeu vidéo étant souvent un ’jeu de rôle’ (pas forcément au sens strict mais dans lequel on se met toujours dans les bottes d’un avatar) et les femmes sachant instinctivement que leur valeur est en beaucoup plus grande partie que les hommes représentée par leur physique, leur opposer des protagonistes féminins vis-à-vis desquels elles ne peuvent pas se mesurer physiquement - et donc s’identifier - fait naître une frustration et une forme de dissonance cognitive : Après tout, si l’on joue à un jeu c’est pour être le héro de l’histoire (le centre de l’attention). Les bombes anatomiques improbables dans les jeux vidéo volent donc d’un certaine manière la vedette aux joueuses.
On sait que dans toutes les expériences qui proposent aux petites filles de choisir entre ’belle’ ou ’gentille’, la quasi-totalité préfèrent le rôle de la belle (la belle gentille si possible, sinon la belle méchante, et en dernier lieu la gentille moche).
Ceux qui me rétorquerons que c’est déjà un conditionnement culturel n’ont qu’à lire les papiers sur le sujet, ils en seront peut-être moins sûrs...
Du point de vue masculin, cela revient à opposer aux joueurs des protagonistes qu’ils ne peuvent pas vaincre, ce qui j’en suis sûr frustrerait un certain nombre de joueurs mâles.