"Faut-il republier les textes antisémites du XXème siècle ?"
15 octobre 2015 10:57, par ErdovalCe débat consiste finalement à traiter l’antisémitisme comme une maladie honteuse de détraqués mentaux, une forme particulière de paranoïa. Or l’antisémitisme n’est pas la haine des juifs contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. C’est une réalité politique, une lutte contre la confiscation effective des pouvoirs et des richesses par un groupe humain formant une véritable secte, n’ayant que mépris pour tous ceux qu’il maintient en dehors. Une lutte pour la démocratie et la liberté. Et cette lutte serait interdite au nom de la morale chrétienne habilement utilisée pour abuser les "chrétiens", c’est-à-dire ceux qui ont d’autres valeurs que l’argent et le pouvoir ? C’est cet impossible combat ouvert en faveur de la liberté et de la démocratie qui conduit à une radicalisation qui se renforce de jour en jour et qui pourrait bien, alors que l’emprise de la secte tentaculaire se renforce chaque jour (La République est à l’évidence détournée au profit d’intérêts privés sectaires) déboucher sur des formes plus violentes. A l’évidence le feu couve ; la France, mais pas qu’elle, a à nouveau la fièvre antisémite, c’est-à-dire qu’elle entend se débarrasser d’une atteinte parasitaire qui l’affaiblit dans toutes ses parties. L’antisémitisme est la manifestation d’une défense immunitaire d’un organisme attaqué. Plus l’attaque parasitaire est grande plus la réaction immunitaire est vive. Et le malade serait fautif ? C’est l’agent agresseur qui doit se remettre en cause rapidement avant de se retrouver face aux conséquences de son entêtement. Il est urgent pour lui de tirer les leçons de l’histoire plutôt que de vouloir supprimer l’histoire. Les livres peuvent y aider, car ce sont les témoins de cette histoire. Il faut les publier, avec ou sans appareil critique. Personnellement j’apprécie vivement d’être éclairé sur le contexte de certains propos. En leur absence certains livres sont difficilement compréhensibles. C’est le cas du "Salut par les juifs" de Léon Bloy dont le sens est souvent très obscur : l’édition de KK aurait certainement gagné à comporter quelques notes approfondies. Parfois véritable poème en prose, parfois pamphlet politique, parfois vision d’un mystique critique, on a du mal à s’y retrouver.