Il y a 700 ans, Louis X abolissait le servage
3 juillet 2015 18:36, par anonymeQuelques rappels utiles sur l’esclavage :
Issu d’initiatives individuelles, il fut, pour les colonies françaises, limité par le Code noir [https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cod...] promulgué en 1685, par Louis XⅣ ; dorénavant, les esclaves furent protégés par le roi, relativement, des maîtres, l’esclavage demeurant souvent atroce, parce que la preuve des abus était difficile à apporter.
Rappel de la traite des Noirs par le monde musulman : 17 000 000 d’esclaves de l’an 650 à 1929 ; par le monde chrétien : de 1450 à 1868, 11 000 000, dont 9 600 000 arrivés vivants ; traite interafricaine : 28 000 000 selon Patrick Manning (7 000 000 d’esclaves en Afrique occidentale française vers 1900 selon Martin Klein. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Oli...). Des millions d’Européens furent vendus en esclavage dans le monde musulman. Chacun peut se renseigner sur les esclavagistes.
On nous enseigne que la République aurait aboli en 1794 l’esclavage, alors que ce ne fut que formellement, et que Bonaparte l’aurait rétabli en 1802, ce qui, formellement, est faux.
Nombre des montagnards étaient abolitionnistes, mais ils pensaient que supprimer l’esclavage ne serait possible qu’à long terme, et surtout pas pendant cette guerre qu’ils menaient contre leur gré. Les esclaves étaient royalistes car le Code Noir les protégeait des abus des maîtres, souvent libéraux et francs-maçons. Inquiets de la Révolution, les esclaves se révoltèrent, avec succès à Saint-Domingue, au cri de "Vive le roi !"
La guerre avec la Grande-Bretagne gênait l’envoi de renforts : une révolte généralisée eût abouti à l’indépendance de toutes nos Antilles, ou à leur prise par l’ennemi si les colons en appelaient aux Britanniques. La Convention, malgré qu’elle eut interdit à son envoyé de le faire, dut donc reconnaître ce qu’elle ne pouvait empêcher. Comme la Martinique était prise par les Anglais, l’esclavage n’y fut pas aboli.
Le succès de la révolte des esclaves avait pris de court même les abolitionnistes, dépassés. Ses conséquences économiques brutales en pleine guerre amenèrent le régime, dès qu’il le put, à imiter ce que tous les autres faisaient : recourir à l’esclavage.