ce produit contenait de la dioxine de Seveso, le plus violent et le plus difficilement destructible de tous les poisons
ah ! Seveso, je l’avais oublié celle la !
Vous vous souvenez, les 41 futs de dioxine ? Mais ci, rappelez vous !
Le 10 juillet 1976, un nuage contenant de la dioxine s’échappe d’un réacteur de l’usine chimique Icmesa et se répand sur la plaine lombarde en Italie. Quatre communes, dont Seveso, sont touchées.
La catastrophe de Seveso a donné son nom à tous les sites de production classés à risque en Europe.
En août 1982, les déchets toxiques sont enlevés du réacteur en vue du démantèlement des installations et transférés dans des fûts, pour être incinérés à Bâle, en Suisse. Mais certains n’arriveront jamais.
Leur trace se perd après la frontière entre l’Italie et la France, à Vintimille où ils sont transportés par la société Trajora.
Les fûts disparaissent sur le territoire français.
La société Manesmann, chargée de leur élimination par Hoffman-La Roche, propriétaire d’Icmesa, devait détruire les fûts sans passer par un sous-traitant.
Pourtant 41 barils vont se retrouver entre les mains de Bernard Paringaux, lui-même à la tête de la société Spedilec, spécialisée dans la « disparition » de déchets industriels et qui possède plusieurs dépôts à Saint-Quentin.
On retrouvera les 41 fûts de dioxine (10 000 fois plus toxique que le cyanure) le 19 mai 1983 dans la grange d’un ancien boucher septuagénaire, habitant Anguilcourt, André Droy.