Ce qu’il y a de fabuleux dans ce cinéma des années 60-70 ; c’est le réalisme et la démentielle virilité qui émanent des acteurs. Je déplore le réalisme moderne type filmer des punks à chien ou des bobos qui glosent sur les gonflement ovariens de quelque pintade botoxée... Mais le réalisme des poils de barbe, de la crasse et de la mégalomanie des personnages de l’époque sont d’une beauté remarquable et inspirent une vraie peur.
Cependant, il est bon de ne pas oublier aussi que le cinéma américain contemporain des westerns zappatistes est aussi phénoménalement subversif à la même période. C’est Soleil Vert par exemple, taxi driver, retour vers l’enfer de Cimino, Serpico, tout le New York noir de Casavetes, Ben Gazara.
Le dernier à avoir mis un tel réalisme en action, de mon point de vue de non cinéphile, restera Kusturica avec ses édentés sublimes.
Allez, on ressort notre "Affreux, Sale et Méchant" et on leur laisse leur "Beau, Propre et Gentil".