J’ai une résidence à Ferney-Voltaire, village français où il passe pour un richissime bienfaiteur ayant beaucoup donné à la municipalité, aux pauvres (ah bon ?), redynamisé la ville endormie, etc.
Bref, à Ferney, il a l’image d’un bienfaiteur historique exceptionnel, un peu comme Bill Gates aux USA.
Sa statue de bronze (très réussie) plus grande que nature, trône en plein milieu du village. Son château, racheté en 1999 par la municipalité à Mme Poulain et ses héritiers (le chocolat) est un trou à budget et permet depuis à plusieurs dysfonctionnaires de grenouiller sans fin, payés grassement (au regard de leur rendement) pour rechercher des fonds introuvables, dans la France socialiste de 2015, ayant appliqué à la lettre les recettes voltairiennes depuis 226 ans.
Mais dans le livre de Marion SIGAUT, Voltaire est indubitablement documenté comme un psychopathe, radin incurable, et un voleur systématique, sans foi ni loi, de ses fournisseurs locaux. Où est le bienfaiteur public ? Tous les aménagements qu’il a faits, étaient pour lui et pour ses invités de l’Establishment bobo de l’époque. Il se disait l’aubergiste de l’Europe, mais c’était pour l’« intelligentsia » exclusivement. Il méprisait et volait le petit peuple autant que les bobos 2015 écrasent d’impôts le contribuable, et méprisent les populistes d’aujourd’hui.
Sauf avec ses pièces de théâtre, toutes mauvaises et ratées, Voltaire a pu en tout cas profiter sans vergogne de son talent littéraire réel et reconnu de tous, même par ses ennemis, pour assombrir la France de ses "lumières", qui en ont fait un malfaiteur idéologique d’anthologie.