Surpuissant, Mario Draghi ?
17 avril 2015 16:59, par Levi
Pourtant, c’est Draghi le plus éclairé parmi les dirigeant européens. Il est spécial et dissimulé. Le fait est que toute politique monétaire est néfaste. Personne ne le comprend. L’expansion monétaire à laquelle se livre la BCE actuellement est le début de la mort de l’Europe : c’est une distribution d’allocations sociales monétaires aux seuls entreprises financières actives dans les marchés boursiers, c’est-à-dire les grandes banques systémiques. C’est pourquoi Draghi l’a retardée jusqu’à mars février ou mars dernier. Le pouvoir d’achat des entreprises et des salaires vont ainsi baisser durant des années, en raison de l’expansion monétaire non assise sur une base réelle. On appelle cela "l’illusion monétaire". Sarkozy était malin en critiquant Draghi : il protégeait ses amis systémiques. De plus, les grandes manoeuvres stimulatrices des grandes banques centrales en période de crise, en particulier la Fed, ne fonctionnent que parce que parallèlement des guerres sont organisées afin de protéger le dollar (monnaie-refuge), suite à la dépréciation suivant immédiatement les baisses de taux et les programmes quantitatifs. E&R devrait orienter ses réflexions monétaires vers la "caisse d’émission" (Currency board), système où il n’est pas permis de faire de la politique et, donc, d’être corrompu. Il faut un système de banque libre, selon la définition de l’école bancaire de Salamanque (XVIe siècle), dont les prêts sont couverts 100% par les fonds propres. Ainsi, aucune faillite bancaire n’a d’impact sur les dépôts des entreprises et des particuliers. Mais leur marge sont moins élevées, tout en étant plus durables ou plus solides. Modèle des banques cantonales suisses... Bien à vous, Levi