Sortir de l’aliénation libérale – Conférence de Charles Robin à Nice
26 mars 2015 01:49, par Don Cornélius
Comme tout bon intello à formation philosophique, il parle très bien (tout en "beaugossité") et semble expliquer clairement sa pensée, mais à l’arrivée, ça manque de concret, d’engagement sur le "pourquoi" des réalités, de proposition de solutions : il ne fait pas le boulot jusqu’au bout.
Je suis malgré tout globalement en accord avec son discours, mais durant les questions du public, je le trouve parfois confus, voire discutable.
Par exemple, sur la liberté d’expression, il la considère comme indispensable car "on ne peut accéder au vrai que par la confrontation des idées contradictoires. On arrive au vrai que par la réfutation du faux. Il faut que le faux s’exprime pour pouvoir le dépasser" (vers 13’40") => pas d’accord du tout. Tout d’abord, pas besoin forcément d’entendre le "faux" ou le "vrai" pour les reconnaître, ou pour savoir ce qui est bien et ce qui est mal. De plus, la liberté d’expression, ce n’est pas la manifestation du faux ou du vrai débouchant sur la bonne révélation intellectuelle, c’est simplement les possibilités + ou - grandes de pouvoir dire ou faire des choses au sein d’une société humaine donnée régie par lois (naturelles et législatives). Ainsi pour tenter de comprendre la notion de "liberté d’expression", il faut surtout se poser la question suivante : qui fixe les limites de la liberté d’expression ? Là ce trouve le pouvoir réel, l’influence politique. La liberté d’expression, c’est comme un outils, un instrument de mesure, une variable d’ajustement.
La liberté d’expression est à l’esprit ce que le pouvoir d’achat est à l’économie.