Encore un jeune néo-français (autrement dit un français appartenant à la culture américaine), comme dit Richard Millet, qui n’a jamais fait de grec ni de latin à l’école. Il n’a sans doute jamais fréquenté les grands auteurs de l’antiquité grecque et romaine.
Sinon, il saurait que les contradictions sont une preuve de vérité et de sincérité ; qu’une vérité carrée, lisse, plane, sans aspérités intellectuelles, gravée dans l’airain, cela est louche, suspect, et fait naître le doute.
(Dans une enquête policière, quand des témoins relatent tous exactement la même version des faits, cela est louche et suspect et donne à penser qu’ils se sont concertés au préalable pour reproduire exactement le même témoignage)
Dans la tradition grecque c’est des contradictions, c’est de la dialectique que finit par émerger la Vérité.
Les Pères de l’Eglise (pour la plupart des africains du nord) pendant trois siècles ont étudié, analysé, comparé, interprété les textes et sont arrivés à la conclusion sublime que constitue le Credo de la foi catholique.
La divinité de Jésus-Christ ne résulte jamais que d’une mise en application du syllogisme grec :
Jésus est le Verbe de Dieu,
or le Verbe de Dieu est de nature divine,
Donc Jésus est de nature divine.
N’est pas René Guénon qui veut ! Pour ce grand intellectuel français, la seule tradition valable en France était la tradition catholique ; il s’est néanmoins converti à l’islam soufi mais il en a tiré les conclusions et est allé vivre en Egypte, c’est-à-dire en terre d’islam pour y vivre pleinement sa foi musulmane.