Ne rêvons pas, à moins d’un changement de paradigme total au sein du TPIY ces poursuites resteront lettres mortes.
Déjà, "plusieurs membres de la hiérarchie de l’ancienne Armée de Libération du Kosovo" ça reste encore assez vague comme cibles des accusations. Ils n’ont pas pris autant de gants lorsqu’il s’agissait d’inculper la "hiérarchie", comme ils disent, de la République Serbe en Bosnie et de jeter les noms de Radovan Karadzic, Ratko Mladic ou Biljana Plavsic en pâture dans la presse droit-de-l’hommiste internationale. Et je ne parlerai même pas de Slobodan Milosevic, décrit comme le nouvel Hitler par toutes les journalopes des années 90 à aujourd’hui.
En outre, les crimes commis contre les serbes jugés dans ce tribunal fantoche se comptent sur les doigts de la main, la plupart du temps les inculpés sont purement et simplement acquittés comme ce fut le cas pour Ante Gotovina. A priori l’épuration ethnique est considéré comme légal contre les perdants selon ce tribunal.
A ce propos je vous invite à vous renseigner sur l’affaire Ramush Haradinaj, dernière personnalité importante de l’UCK à avoir comparu au TPIY. Dans le genre parodie de procès on n’a pas fait mieux allant même jusqu’à choquer certains des plus fervents partisans de ce TPIY et qui y croyaient de bonne foi, Carla Del Ponte en tête.
Non, vraiment. L’OTAN et ses chefs états-uniens n’ont aucun intérêt à envoyer leur fidèle serviteur Hashim Thaçi sur le banc des accusés. Au mieux, il consentira peut-être à envoyer quelques hommes de main trinquer (ou non) à sa place.
Rien ne change à part les saisons comme on dit, le TPIY restera un tribunal de vainqueurs qui juge le vaincu et nie sa souffrance.