Suite du message précédent.
Les programmes de Français sont donc très lourds dès le collège et ne laissent pas de place aux fondamentaux sur le bien écrire, savoir lire intelligemment, développer l’imaginaire des idées et structurer une parole ou un écrit pour le raconter. Au primaire, les fautes d’orthographe ne sont plus sanctionnées suffisamment. De façon général, ces trois points que je viens de dire sont totalement négligés par les programmes.
En math : c’est la chute veeeeeeeertigineuse. J’ai des élèves de 14, 15, voire 16 ans qui ne maîtrisent absolument pas leurs tables !! Pourtant, de braves garçons et filles de bonne famille, mais incapables de répondre dans l’instant à 3x3. Comment enseigner des leçons sur la proportionnalité ou la trigonométrie à de tels élèves ? Les mathématiques ne sont plus prises au sérieux pour beaucoup d’entre eux. Les raisons sont nombreuses et impossibles à détailler maintenant. Alors une chose : le système scolaire en a pleinement conscience mais le silence est de mise. On donne des 6,7, 8 aux élèves en perdition, manière de ne pas trop plomber leur moyenne, alors qu’ils valent 0.
Au niveau des cours particuliers, voici quelques réflexions provenant de mon expérience :
L’échec scolaire est bien souvent lié à une situation familiale embrouillée.
Les parents travaillent beaucoup chacun, et l’élève est livré à lui-même dans une atmosphère de stress ou de demi-abandon.
Les parents sont divorcés, l’élève navigue dans deux univers parentaux très différents, inconciliables et déstabilisants (papa riche et célibataire d’un côté, maman en pleine galère et en concubinage d’un autre ; ou encore fils unique d’un côté, famille recomposée de l’autre ; etc.)
L’enfant est le roi à la maison. Ecran géant devant le lit dès l’enfance, gros gavage de téléréalité, individualisme exacerbé, rebelle et fatigant pour l’entourage. Les parents ont abandonnés car ils n’ont même plus un mot à dire.