Éducation nationale : le témoignage d’un enseignant
13 juillet 2014 00:46, par WazarihJe suis enseignant, directement auprès des particuliers ou en agences scolaires, en tant que professeur particulier ou pour de petits groupes, et comme soutien scolaire à domicile. J’ai l’occasion de visiter au quotidien tous les programmes scolaires de tous les niveaux avec mes élèves et mon constat est également sans appel :
L’histoire, la géographie et l’éducation civique sont bardés de contenus politisés et idéologisés. D’ailleurs, les trois matières ne sont plus à la fois distinctes et complémentaires (si elles l’ont déjà été) mais ne forment pratiquement plus qu’une seule matière totalement folle pour les élèves du collège dans laquelle on relève des clichés de hiérarchisation raciale (exemple sur le colonialisme en Amérique latine, où de gentils blancs très biens élevés viennent éduquer une horde de sauvage), la volonté de faire croire aux élèves que notre "démocratie" actuelle est le système le plus performant et transparent, héritière directe et sans reproche de l’Antiquité grecque puisque le lien est fait dans les leçons, se faisant parfois même le relai direct de BFM tv. Un exemple, entre autres : l’étude en groupe d’une image posant sans retenue Bachar El Assad comme auteur responsable des attaques au gaz d’il y a quelques temps. En éducation civique : l’accent est fortement porté sur les libertés individuelles de consommer. On apprend aux élèves de CM1 toute la magie de la carte bleue !! Même en géographie, beaucoup de photographies dans les manuels sont choisis pour orienter le DESIR des élèves de s’américaniser et de penser que toutes les autres cultures du monde sont des cultures inférieures et avilissantes. Tout est vu sous le prisme du prêt-à-penser. Aucune volonté d’interroger le sens critique des enfants, d’encourager la réflexion.
Tel est le programme, une grande publicité pour les donneurs de leçons qui doit être ingurgité ainsi, dans la confusion de tous, la précipitation et les préconçus.
En Français, la plupart des œuvres étudiées viennent d’auteurs idéologiquement libertaires. De plus, ces œuvres sont inaccessibles pour cette nouvelle génération de gamins qui ne savent pour la plupart ni écrire une phrase, ni en prononcer une sans faire de faute. Il ne restera rien de tout ce temps perdu sur Voltaire ou Zola. Les rares bouquins plus légers et faciles d’accès qui tournent, qui pourraient leur donner goût à la lecture, sont très mal perçus et non lus tant ces jeunes n’ont plus d’attrait à la lecture. Les programmes de français