Ce verdict fera probablement jurisprudence et autorise un individu seul, à condition qu’il soit de la corporation des professeurs en médecine, à décider de qui doit vivre ou mourir. J’ignorais que dans le serment d’Hippocrate il y avait la clause ’licenced to kill’ ...
D’un point de vue philosophique, puisque nous sommes tous destinés à mourir un jour, tout soin à en contrer l’échéance n’est-il pas vain ? N’est-ce pas de l’acharnement déplacé ?
En réalité, on va tout droit dans une société qui au nom des économies budgétaires autorisera l’exécution des gens qui ne sont plus bons à produire quoi que ce soit. Si on analyse bien l’échelle des valeurs de notre société moderne, être vieux ou infirme vous rend condamnable à mort, mais si vous tuez, violez, ou dealez de la drogue, l’abolition de la peine de mort vous protège avec zèle de cette issue.
Il est vrai qu’un assassin fait marcher l’appareil policier et judiciaire. On peut même tirer des produits culturels (livres et films) de ses actes condamnables. Un petit vieux malade, pour lequel il faudrait faire preuve de charité chrétienne dans une société qui se targue, quand c’est opportun et sans risque, d’être laïque, quel intérêt ?
J’espère que d’être situé à l’arrière garde de la république soit une chance me permettant d’être oublié par ce système déviant, aux bonnes intentions affichées (équité, justice, progrès ... j’arrête là avec la ’pensée’ de gôôôche toute aussi efficace que l’ipéca), qui conduit tout droit à l’enfer.