Cette Dame, Mme Fergusson, c’est pas son vrai nom, ni de son époux.
Des Polonais de leurs amis, qui voulaient en vérité spolier cette pauvre famille juive de son appartement durement gagné à la sueur de leurs spéculations usurières, leur ont fourni passeports, ausweis et conseils.
Avec vos blazes et vos blaires, les Prinzenstein, vous n’entrerez jamais au Canada.
Rappelez-vous, Monsieur Joszref, vous vous appelez John Fergusson.
L’agent de la migra vous prendra votre passeport, l’inspectera, vous ne l’aurez plus en mains et il vous demandera votre nom.
Alors rappelez-vous en.
Après une dure traversée en Première Classe du paquebot, malgré les chasses par les meutes de U-Boot et leurs codes Enigma en Open Source, nos personnages arrivent dans un port du Canada.
L’agent de la migra demande son nom au chef de famille, fleurant la magouille vu les tarins.
Et là, angoisse, Jorszrgzef ne se rappelle plus.
Il cherche dans les coffres de sa mémoire parmi les bons du trésor, les panamas, les suez, les chemin de fer russes, le nom dont les ancêtres des Pravy Sektor l’avaient baptisé.
Il ne trouve pas, et dans son désespoir se frappe le front et crie, dans la langue de son ghetto :
"Ach, schon vergessen !"
Coup de tampon, bienvenue au Canada, portillon ouvert, au suivant.